Association AMOUR

L'Association AMOUR fut créée en 1999 sur l'initiative de Monsieur Fidèle  BAHATI CHUMA, celui-ci se servit de ses expériences passées et finit par mettre sur place une structure qui devrait encadrer les enfants orphelins pauvres et autres jeunes en situation particulièrement difficile. Les années 1990 comme on le sait en RDC ont consisté en des agitations et le dérèglement du système social, effets des conflits armés qui ont conduit davantage le pays à la ruine au-delà des destructions causées par le régime de Mobutu pendant plus de 30 ans.

Au point de départ, le promoteur de l'association AMOUR avait réuni un groupe de jeunes désoeuvrés. Ces derniers ramassaient les carcasses des vielles voitures abandonnées, avec lesquelles ils  fabriquaient des braseros et d'autres dérivés. Comme, le fondateur s'intéressait aux jeunes et enfants orphelins, un jour il dut mettre sur pied une organisation en leur faveur de manière plus structurée. Un orphelin se chargea en premier de les former dans la ferronnerie ; puis, d'autres amis eux aussi orphelins et orphelines furent  intéressés pour commencer une Association. 

Le leitmotiv du groupe ainsi crée était de chercher à générer de l'emploi pour les jeunes orphelins avancés en âge et de remettre les plus petits sur le chemin de l'école. Tous ces enfants se retrouvaient dans la rue et sans encadrement dans les quartiers périphériques de la ville de Goma  notamment à NYABUSHONGO dans le quartier NDOSHO. Il s'agissait de faire travailler les premiers sur des métiers artisanaux  pour gagner leur vie et quitter un état de délinquance et les seconds, compte tenu de leur âge, les récupérer pour la scolarisation officielle en garantissant les frais requis.

Apprentissage professionnel

Dans ce nouveau cadre, les jeunes étaient recensés dans la rue et employés à la récupération des épaves des vieux véhicules, tout d'abord en vue de l'assainissement du milieu et ensuite pour ce qui était plus utile, la fabrication des matériels à usage domestique dont les " mbabula ", les malles, les couteaux et coutelas de cuisine, des casseroles, etc. 
La moitié de la rémunération du travail était consacrée à l'achat du matériel de travail et l'autre moitié était destinée à la prise en charge économique des jeunes au sein des familles.

Peu à peu, l'association a décidé d'étendre son rayon d'action au quartier KESHERO et d'élargir ses activités de départ à la fabrication artisanale du savon, la tannerie et la maroquinerie. Le nombre des jeunes encadrés à cet effet s'est accru de 8 à 30 pour la ferronnerie et de 15 à 30 pour la savonnerie, essentiellement  des jeunes filles.

Pour renforcer davantage l'activité de la tannerie, l'Association dut envoyer l'un de ses membres en formation au sein de l'ONG CAJED pour le perfectionnement en vue de mieux former les jeunes apprentis mais fort malheureusement la formation ne fut pas  concluante faute de moyens.

En 2002, à la suite de l'éruption volcanique la situation des jeunes orphelins se compliquait davantage. Plus que par le passé des milliers des jeunes, s'étaient une fois de plus retrouvés dans la rue. En ce moment-là nous commencions un orphelinat pour la prise en charge des jeunes et des enfants entre 6 et 20 ans. Nous avions initié à ce titre le centre de capacitation MATUMAINI où se sont déversés de 150 à 200 jeunes dont 70 % des filles et 30 % des garçons pour la professionnalisation  à savoir l'alphabétisation, l'éducation à la vie et l'apprentissage des métiers dont la coupe couture, l'éducation ménagère, la tannerie, la maroquinerie, et  la  maçonnerie...

Encadrement scolaire

Compte tenu de l'âge de certains parmi les enfants, l'association AMOUR a vite fait de penser à commencer une école. Auparavant, parmi les enfants qui étaient pris en charge, certains étaient orientés à une école primaire  dans le village KIZIBA II, en territoire de Nyiragongo pour la scolarisation et on prenait en charge les frais y afférents. Les contributions des membres, étant eux-mêmes de petites conditions, ne se trouvant pas à la hauteur de la demande des enfants, nous avons dû parfois recourir à la bonne volonté de quelques amis et partenaires. 

En 2001, le Père Georges MARTIN des Missionnaires d'Afrique s'intéressait aux activités de l'orphelinat et donc du centre de formation MATUMAINI dans les bâtiments de l'ex-orphelinat NDOSHO 2. Il était  Conseiller spirituel du fondateur. A cet effet, il s'est engagé à donner une aide pour la scolarisation des enfants et la formation professionnelle. Auparavant, le promoteur venait de faire également la connaissance de la sœur Valérie de la congrégation des sœurs de Saint Vincent de Paul qui dès lors s'était intéressée à l'action de l'association et a apporté beaucoup d'affections aux jeunes orphelins et orphelines. Elle a intensément collaboré à l'œuvre, notamment, par un don de nourriture aux enfants malnutris encadrés par l'Association.